Le SPG ou Système Participatif de Garantie n’est pas un nouveau label. C’est un merveilleux outil pour garantir ensemble, producteurs et consommateurs, la qualité de notre alimentation !

Nous avons la possibilité de consolider nos liens entre agriculteurs et citoyens, entre paysans et consomm’acteurs. Ou subir l’emprise de l’industrie agroalimentaire... A nous de choisir !

 

Un Système participatif de Garantie Agro éco logique se construit à la ferme Arc-en-Ciel depuis l’été 2015. La dynamique inter-associative autour du S.P.G est née en 2014 suite à un premier week-end organisé à la ferme avec Eva Torremocha, spécialiste internationale des SPG.

Les Systèmes Participatifs de Garantie sont des systèmes d’assurance qualité ancrés localement. Ils garantissent les pratiques des producteurs sur la base d’une participation active des acteurs concernés, du producteur au consommateur.

 

Ces systèmes de garantie fonctionnent sur les relations de proximité, la confiance, l’échange et la mutualisation des savoirs et savoir-faire. Il ne s’agit pas de faire appliquer des normes techniques figées et exclusives, mais de contribuer au développement des principes de transparence et d’évolution permanente pour tendre vers plus de cohérence écologique et sociale. Nous pouvons choisir ce que nous mangeons !

 

 

Pourquoi développer les SPG ?

 

Pour aller plus loin que le label bio, hélas incomplet et trop laxiste, ou encore prendre en mains des alternatives solidaires face au diktat de l’AFSCA,... Un SPG se construit par des paysanNEs, pour des paysanNEs ! C’est une alliance entre des consomm’acteurs engagés et des producteurs.

 

L’objectif est de mettre en place un dialogue constructif, non pas pour critiquer les producteurs ni pour les sanctionner, mais bien pour améliorer les pratiques agricoles.

 

Le paysan qui développe un SPG se sent ainsi accompagné et soutenu par un groupe de personnes qui s’intéressent à son métier, ses réalités, et qui veulent s’impliquer. C’est une excellente manière de rendre tout un chacun acteur de son alimentation et donc de développer notre souveraineté alimentaire.

 

La nourriture est vue dans notre société occidentale comme une marchandise, et entre ainsi dans une logique de marché. Nous, paysanNEs, fonctionnons dans un rapport autre à la nourriture : elle est pour nous le lien indissociable qui nous unit à la nature, à nos pratiques quotidiennes et à celles et ceux que nous nourrissons. Les labels, s’ils recherchent la transparence pour le consommateur, restent dans cette logique liée à l’argent et amènent la création de niches commerciales. Or, si nous voulons que la nourriture soit accessible à tous, il ne faut pas que quelques-uns puissent faire du profit avec. Nous, paysanNEs, décidons donc de sortir du créneau de vente classique !

 

 

Un SPG, alors qu'il y a déjà tant de labels ?

 

Le SPG n’est pas un nouveau label. C’est un merveilleux outil pour garantir ensemble, producteurs et consommateurs, la qualité de notre alimentation ! Le SPG permet d’aller plus loin que le label bio, car l’objectif est de mettre en place un dialogue constructif, non pas pour critiquer les agriculteurs, ni pour les sanctionner, mais bien pour améliorer les pratiques agricoles. Le paysan qui développe un SPG se sent ainsi accompagné et soutenu par un groupe de personnes qui s’intéressent à son métier, ses réalités, et qui veulent s’impliquer.

 

Les contrôles organisés par les états (ou organismes mandatés) sur les denrées alimentaires répondent à plusieurs enjeux de société, notamment la santé et le commerce. Si nous sortons la nourriture du circuit économique classique, nous sortons de la logique d'une agriculture qui doit toujours plus produire. Ce faisant, nous donnons la possibilité à une agriculture paysanne de prendre le relais et de se centrer sur l'objectif de nourrir les gens. En retirant la notion de profit, nous mettons au centre la notion de besoin alimentaire, nous n'avons donc plus besoin d'utiliser de produit néfaste pour l'être humain. Nous remettons au centre le consommateur sur ce qu'il veut manger.

 

Le Mouvement d’Action Paysanne (MAP) lance un projet-pilote de Service d’accompagnement à la création de Systèmes Participatifs de Garantie en Wallonie et à Bruxelles. Plus d’infos sur : http://lemap.be/Service-SPG-du-MAP

 

 

 Contact SPG : paysan.serge@yahoo.fr

 Lire aussi :

http://lemap.be/S-P-G-la-possibilite-de-se-rassembler-pour-changer-les-choses

 http://lemap.be/-S-P-G-